Tu t’es déjà demandé·e si ton site internet était écologique ou bien polluait ?
Je te vois venir… parce que c’est ce que j’entends tout le temps qu’en je parle de mon expertise « Mon site, c’est juste quelques pages avec trois photos et un formulaire, ça va… ». Eh bien non. Ton site a bel et bien une empreinte carbone. Et pas qu’un peu.
Le numérique, c’est 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (plus que l’aviation civile). Et ça grimpe chaque année. Alors non, les sites web d’entreprises (aussi petite soit-elle) ne sont pas neutre. Mais bonne nouvelle : tu peux agir.
Je t’explique pourquoi, et surtout comment réduire l’impact écologique de ton site sans sacrifier ton esthétique ni tes objectifs business.
1. Comment ton site internet impacte l’environnement (sans que tu le saches) ?
C’est simple : ton site, ce n’est pas juste des pixels sur un écran. C’est des fichiers, des images, du texte, des vidéos… qui sont stockés dans des serveurs (de gros ordinateurs), qui tournent 24h/24, refroidis en permanence.
Chaque fois que quelqu’un visite ton site, il se passe trois choses :
- Son appareil (ordi ou smartphone) consomme de l’énergie pour afficher la page.
- Les données voyagent depuis le serveur jusqu’à son écran (via les réseaux : fibre, 4G, Wi-Fi, etc.).
- Les serveurs tournent non-stop pour stocker et envoyer ces données.
Donc tout simplement : plus ton site est lourd (images non optimisées, animations, trop de plugins, éléments interactifs, etc), plus il pompe de l’énergie.
Un site éco-conçu consomme moins. Moins de pollution numérique. Plus de sobriété. Plus de sens. Plus aligné aux valeurs que tu défends. #AUTHENTICITÉ
Si tu as un business engagé, un projet porteur de sens… ton site DOIT être aligné avec tes valeurs. Sinon, c’est un peu comme vendre du vrac… emballé sous plastique.
2. Design responsable : 5 gestes visibles et concrets pour un site internet écologique (et aligné avec tes valeurs)
2.1. Un design épuré = un site plus clean (dans tous les sens).
On entend souvent que le minimalisme, c’est une tendance. En réalité, en design éthique et éco-responsable, c’est surtout du bon sens. Moins de blocs, moins d’effets, moins d’éléments qui saturent le regard… Résultat : ton site est plus léger, plus rapide, plus accessible et plus écologique.
Le piège, c’est l’espace. Quand on commence à designer pour ordinateur, on a cette impression de vide qu’on cherche à combler. On s’enjaille dans notre création, on ajoute un encart ici, une image là, un bouton en plus… Et sans s’en rendre compte, on surcharge. La vraie clé, c’est de penser mobile d’abord. Là, tu es obligé·e de te recentrer sur l’essentiel : qu’est-ce que la personne a besoin de voir, de comprendre, de faire ?
C’est ça, le design éco-responsable : un site qui sert vraiment tes objectifs et ceux de ton audience. Un site qui ne s’éparpille pas, qui va droit au but, avec fluidité et clarté.
2.2. Dégage les animations inutiles.
Tu vois ces petits effets qui apparaissent quand tu scrolles ? Ces blocs qui flottent, ces textes qui glissent, ces images qui vibrent… On pourrait croire que ça donne un côté moderne, un peu waouh à ton site. Mais soyons honnêtes : à quoi ça sert vraiment ? Est-ce que ça rend ton message plus clair ? Ton site plus efficace ? Rarement.
Chaque micro-animation, c’est du code supplémentaire. Des lignes qui tournent en tâche de fond, qui sollicitent le processeur de ton utilisateur.rice et les serveurs qui hébergent ton site. Résultat : plus d’énergie consommée et un chargement plus long…
En éco-conception, il y a une règle simple, mais qui pique parfois : si ce n’est pas utile, ça dégage. Oui, tu peux vouloir un site joli, mais joli ne veut pas dire chargé. Quand tu retires le superflu, tu laisses plus de place à l’essentiel : ton message, ton impact et l’expérience de ton visiteur ou ta visiteuse.
2.3. Choisis tes polices et tes couleurs avec conscience.
Soyons honnêtes : la couleur d’un site web a un impact écologique quasi nul. Moins de 1 % du poids d’une page, pour être exacte. Alors non, tu ne vas pas sauver la planète en passant ton site en dark mode (au contraire même, mais je laisse ce sujet là pour plus tard).
Par contre, le choix de tes couleurs est essentiel pour l’accessibilité de ton site. Et ça, c’est à prendre en compte. Un bon contraste entre le texte et le fond, des couleurs lisibles, compréhensibles pour tout le monde, y compris les personnes daltoniennes ou en situation de handicap visuel… ça c’est un vrai choix de design responsable et engagé.
Pour le print, en revanche, la donne change : certaines couleurs consomment beaucoup plus d’encre et sont donc plus polluantes. Donc si tu veux être aligné·e dans tous tes supports de communication (et il vaut mieux), tu peux penser à une charte graphique de base qui soit éco-responsable sur papier, et surtout accessible sur le web.
Côté typo, même logique : privilégie des polices web ou système, plus légères et plus rapides à charger. Et surtout, pense accessibilité avant esthétisme pur. Une typo lisible, sans fioriture, c’est un site plus inclusif. Et si tu veux vraiment réduire l’impact de cette dernière, héberge ta typo en local sur ton site plutôt que de la charger depuis des serveurs externes.
2.4. Optimise tes images (vraiment).
Spoiler : 90% des sites que j’audite ont des images 10 fois trop lourdes. Importer sur son site une image de 2000px qui au final s’affiche en 300px, c’est Inutile. De même que des images qui pèse 500Ko parce qu’elles ne sont ni optimisés, ni compressé pose soucis quand on sait qu’elle pourrait tout à fait faire 50Ko et qu’aux yeux du monde entier, personne ne verrait visuellement la différence. Mais pour l’éco-conception, l’impact en sera bien moindre.
Les bonnes pratiques à suivre : utilise des outils comme TinyPNG, Squoosh ou des plugins de compression. Puis surtout, enregistres les de base au bon format : WebP ou SVG (quand c’est vectoriel) de préférence plutôt que jpg ou png.
2.5. Stop aux vidéos hébergées sur ton site.
Une vidéo hébergée sur ton site, c’est un impact écologique considérable pour ton site. Parfois les vidéos sont décoratives, auquel cas, il vaut mieux les supprimer. Parfois elles sont nécessaires et stratégiques, par exemple si tu es vidéaste et que tu veux montrer tes vidéos dans ton portfolio, auquel cas il vaut mieux les optimiser. La meilleure pratique que je conseille à tous mes client.e.s : héberge-la sur YouTube, Peertube ou Vimeo, et intègre une capture d’écran avec un faux bouton play qui redirige vers la plateforme. Résultat : ton site ne sera pas impacté par le poids de ta vidéo.
Mais comme me dirait l’autre “Oui mais là on ne fait que déplacer le problème ailleurs…”
Oui mais non, car en effet, si tu optes pour cette technique il vaudra mieux optimiser également ta vidéo (comme pour les images, tailles, poids, format – je te conseille d’ailleurs de les enregistrer au format WebM) et privilégier Peertube aux autres plateformes qui est leur équivalent éthique et français (donc les vidéos seront hébergées en France, proche de votre audience – même stratégie que pour le choix de son hébergeur web).
3. Design durable : 5 actions « invisibles » qui font toute la différence pour avoir un site internet écologique
3.1. Choisis un hébergeur éthique (et local).
On vient d’en parler, les serveurs consomment énormément. Un hébergeur éthique, lui, utilise des énergies renouvelables, ou coupe ses serveurs en heures creuses par exemple. Si tu dois faire un choix, privilégie un hébergeur proche de ton audience cible. Si ta clientèle est en France, évite les serveurs aux USA. Plus c’est loin, plus ça consomme.
Quelques noms : Infomaniak, OVH, o2switch.
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3.2. Optimise ton parcours utilisateur.
Chaque détour, chaque clic inutile, chaque “je reviens en arrière parce que je suis perdu·e”, c’est non seulement frustrant pour la personne qui visite ton site, mais c’est aussi de l’énergie numérique gaspillée. Oui, ton parcours utilisateur a un impact écologique.
Imagine que ton site soit un chemin de randonnée. Plus il est clair, balisé, fluide, plus la balade est agréable… et plus elle est rapide. Si, au contraire, tu perds tes visiteurs dans des sentiers mal indiqués, tu crées de la confusion, de la lassitude et… des pages qui s’ouvrent pour rien.
Pour savoir ça, il faut tester, essayer et analyser leur parcours en réalisant une étude statistique du site.
3.3. Limite le nombre de pages et de fonctionnalités.
On a tous ce réflexe : “Oh, et si je créais une page spéciale pour ça ?” ou “Tiens, je pourrais ajouter cette fonctionnalité, ça pourrait servir…” Oui, mais à qui ? À quoi ? Et surtout : est-ce que ça sert vraiment tes objectifs ?
Ton site, c’est comme ton sac à dos. Plus tu le charges, plus il devient lourd, lent, pénible à transporter. À un moment, il faut trancher. L’éco-conception, ce n’est pas dire non à tout, c’est apprendre à faire des choix éclairés. À se demander : est-ce que cette page est essentielle ? Est-ce que ce module apporte vraiment de la valeur ? Si la réponse est non… tu connais la suite.
Et ne crois pas que ça réduit ton expertise, ton professionnalisme. Au contraire. Un site simple, fluide, bien pensé, ça inspire confiance. Ça donne envie de rester, de lire, d’agir.
3.4. Fais le tri dans tes contenus.
Ah, les pages créées “au cas où”… Les articles de blog qui datent de 2017 et que personne n’a lus depuis. On les connaît, ces reliques du web. Mais tu sais quoi ? Elles ne sont pas inoffensives. Chaque page hébergée consomme de l’énergie. Chaque fichier stocké, chaque image oubliée pèse sur ton site… et sur la planète.
Alors oui, faire le tri, ça demande un peu de courage. Mais c’est aussi extrêmement libérateur. Encore une fois, regarde tes statistiques. Quels sont les contenus qui attirent vraiment ton audience ? Lesquels sont utiles ? Et surtout, lesquels peuvent partir sans que ça ne change rien à ton activité ?
Et si c’est difficile de trier seul·e, n’hésite pas à demander un regard extérieur (celui de ton audience, évidemment). Parfois, ce qui nous semble indispensable ne l’est pas pour les autres. Le tri, c’est autant un acte écologique qu’un acte stratégique.
3.5. Fais des mises à jour régulières.
Tu crois que les mises à jour de ton site, c’est juste pour te rajouter une tâche dans ta to do list du mois (d’ailleurs tu ne le fais jamais) ? Raté. Un site à jour, c’est un site qui tourne mieux, plus vite, avec moins de failles de sécurité… et qui consomme moins.
Quand un plugin est obsolète, il peut créer des bugs, ralentir ton site, forcer les serveurs à compenser pour charger les pages correctement. Résultat : plus d’énergie dépensée, pour rien.
Alors oui, ça peut paraître pénible de vérifier ses mises à jour régulièrement. Mais c’est comme faire la vidange de ta voiture : tu le fais pour que tout fonctionne bien, pour que ça consomme moins et pour éviter de te retrouver en panne au mauvais moment.
Et pendant qu’on y est : un plugin inutilisé ? ça peut dégager. Une page obsolète ? Pouf, à la poubelle. Plus tu nettoies, plus ton site respire… et plus la planète te dit merci.
Le mot de la fin…
Éco-concevoir, c’est faire des choix. Est-ce que ça veut dire faire un site moche, triste et sans âme ? NON, vraiment pas (et si tu as un doute je t’invite à aller consulter mon catalogue de site éthique et éco-responsable à adopter).
Ça veut juste dire : être intentionnel·le. Chaque fonctionnalité, chaque image, chaque page existe parce qu’elle est utile.
“Moins, mais mieux.” Voilà le mantra à suivre.
Et si t’as besoin d’un coup de main pour réduire la consommation d’énergie de ton site et le rendre plus éthique et éco-responsable, je peux t’aider. Découvre mes accompagnements ou réserve directement un appel découverte avec moi.






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